Archives pour la catégorie Littérature

Chronique #4 : La trilogie « La Chute » – Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

L’histoire : Dans l’Amérique d’aujourd’hui, atterrit un vol mystérieux qui interpelle immédiatement les autorités sanitaires : en effet, la totalité des passagers à bord sont morts, et portent au cou une morsure à deux trous, signature caractéristiques des vampires. Le docteur Ephraim Goodweather, épidémiologiste de renom travaillant au CDC (Center for Disease Control), s’intéresse de plus près à cette menace, et lorsque les cadavres des passagers, disséminés à travers la ville pour subir des examens se réveillent subitement, la ville de New-York sombre dans le chaos… Le docteur Goodweather, aidé d’une bande de rescapés venus de divers horizons, vont s’allier et se battre pour un terme à cette épidémie, mais ils vont devoir pour cela, surmonter l’horreur des évènements qui vont les toucher. 

3 tomes : La lignée, La Chute, La nuit éternelle

On reste dans un de mes registres préférés, celui des livres de science fiction. J’ai pu lire la quasi totalité des livres de Anne Rice, LA référence contemporaine en matière de livres de vampires, la célèbre auteure d' »Entretien avec un vampire », adapté au cinéma avec Tom Cruise, Brad Pitt et Kirsten Dunst.

Le réalisateur de Hellboy, Guillermo Del Toro, s’associe à Chuck Hogan (non non pas le catcheur Hulk Hogan !, dont le livre « Prince of Thieves » a été adapté au cinéma en 2010 par Ben Affleck, sous le titre The Town, avec Blake Lively et Jon Hamm), pour nous décrire un monde apocalyptique, noir où le seul moyen de survivre dans la légalité est de s’associer avec les nouveaux venus…

Ici, le registre et l’écriture sont totalement différents : on reste loin des vampires « sexys » que l’on peut croiser dans la littérature d’Anne Rice ou de The Vampire Diairies. En effet, bien que toujours assoiffés de sang, les auteurs de cette trilogie ont choisi de traiter les vampires sous un angle divergent : ils y sont décrits comme asexués, et dotés d’un appendice qui sort de leur bouche pour atteindre leur victime. Bien loin donc du glamour d’un « baiser » de vampire !

J’ai trouvé que cette trilogie est très bien écrite, avec des références au mythe des vampires très bien travaillés, différentes de ce que j’ai pu lire jusque là. Il y a une complexité dans l’histoire, dans les relations entre les personnages, qui m’a immédiatement projetée dans l’intrigue.

La psychologie des personnages est fouillée, avec des dilemnes que l’on retrouve dans tous les livres du genre :  comment est-ce que je réagirai si la fin du monde était imminente ? Me plierais-je aux règles du nouveau monde à naître, ou alors me battrais-je jusqu’au bout pour ma liberté ?

Malgré tout, la trilogie de Guillermo Del Toro reste une fiction, et il reste encore difficile de croire à ce genre de scénario, mais avec la résurgence du genre, en démontre le succès des séries vampiriques et post-apocalyptique (je pense notamment à la série The Walking Dead, qui traite d’une problématique assez similaire, mais avec des « ennemis » un peu différents), on est en droit de se poser ce genre de question… D’autant plus avec la fin du monde annoncée pour décembre … !! *petite note d’humour*

Chronique #3 : La trilogie Fifty Shades – E.L James

L’histoire : Anastasia (Ana), étudiante à l’université, remplace son amie Kate, malade, pour aller interviewer le (très) séduisant Christian Grey, PDG de l’entreprise du même nom. Très vite, une relation assez « spéciale » va se tisser entre eux, entre passion et sentiments naissants, qui va les bouleverser et leur faire vivre une série d’évènements qui va plus que jamais les rapprocher.

3 tomes : Fifty Shades of Grey, Fifty Shades Darker et Fifty Shades Freed.

Succès littéraire (en tout cas en terme de ventes) de cet été, la trilogie Fifty Shades a déchaîné les critiques.

J’ai été curieuse de savoir pourquoi autant de « tapage médiatique » autour de cette trilogie, alors je n’ai pas pu résister, et à mon retour de vacances, je craquai et m’achetai le premier tome (en VO), pour finir par lire les deux autres en ebooks. La sortie de la version française est prévue en octobre.

A mon avis, Fifty Shades n’est pas une grande histoire, n’est pas très bien écrit, bref, pour moi les critiques sont justifiées. Entre les jurons qui sont récurrents, l’ « inner goddess » (l’équivalent de la conscience / libido d’Ana) qui fait son show pendant les 3 tomes et qui se révèle parfois énervante, l’écriture n’est pas très recherchée, les personnages (en dehors du couple phare), peu fouillés et donnant l’impression de faire de la figuration…

Au milieu de toutes ces critiques, y-a-t-il un (ou des) point(s) positif(s) à lire la trilogie Fifty Shades ?

Mmmhh… Difficile de dégager des bons points, mais je vais cependant tenter d’en trouver… Une plongée dans le monde des pratiques SM, pour mieux comprendre ce qui poussent certains à trouver du plaisir dans la douleur ? Oui ça pourrait. En tout cas ça donne des pistes, mais bon… Je ne pense pas que l’auteur se soit donné un tel mal en écrivant ses romans.

On pourrait argumenter en disant que les personnages d’Ana et de Christian évoluent et deviennent un peu moins « gnan-gnan » entre les différents tomes, quoi que… On passe de l’amour « bestial » à plus de « douceur », mais le tout reste cru.

Malgré tout, on trouve des ingrédients qui font que l’on arrive à s’accrocher à l’histoire (au-delà de la relation entre Ana et Christian) : de l’action, même si parfois les évènements sont un peu « gros » et exagérés, les différents échanges de mail, assez amusants, et soyons honnêtes, notre coeur de midinette fait que l’on a envie de savoir si Ana et Christian vont réussir à survivre à tout ce qui leur tombe dessus.

En conclusion, Fifty Shades est un assez bon « guilty pleasure », qui aborde un thème qui n’est pas nouveau, qui pêche sur de nombreux points, mais qui se lit sans (trop) de difficultés si on n’est pas trop exigent en terme d’écriture.

Chronique #2 : La saga des anges déchus – Becca Fitzpatrick

L’histoire : Nora est une lycéenne dont la vie va être bouleversée en rencontrant le ténébreux, mystérieux mais non moins sexy Patch. Sauf qu’ici, son histoire d’amour (pas ordinaire), va la mettre en danger et changer son futur…

4 tomes : Hush Hush, Crescendo, Silence, Finale

Sur les conseils d’une amie, j’ai lu le premier tome de la trilogie, Hush Hush et ai dévoré les suivants… Plus intéressée par les histoires d’elfes, et autres magiciens, ce roman fût une première pour moi : cela m’a permis de faire connaissance avec la mythologie tournant autour des anges, néphilims etc. Becca Fitzpatrick plante bien le cadre, et pour une novice comme moi, il est facile de se retrouver entre qui est qui, et qui fait quoi : la « hiérarchie » des immortels ; les archanges – anges – anges déchus – néphilims et (simples mortels) humains.

L’écriture est fluide, dès le début on se prend au jeu et plus je lisais, plus j’avais envie d’en savoir plus sur ce fameux Patch. Tantôt provocateur, tantôt arrogant, on aime le détester pour ensuite mieux l’apprécier en le connaissant davantage. On voit Nora comme une ado parfois immature au travers de ses réflexions et attitudes (c’est le recul des années qui me fait dire ça…), mais qui arrive à évoluer entre les différents tomes, prête à tout pour celui qu’elle aime. Une belle saga où les personnages ont tous leur importance et sont bien travaillés.

Les rebondissements sont légions, (même si parfois un peu téléphonés) et rythment efficacement chacun des trois tomes déjà parus : l’ intensité dramatique atteint son maximum avec un tome 3 qui nous laisse sur notre faim avec un bon cliffhanger…  Il me tarde de lire le dernier livre Finale (en VO), pour connaître le fin mot de l’histoire et peut être assister à un bel « happy end » entre Nora et Patch… Si le cours des évènements le permet !

Chronique #1 : L’Etrange Voyage de Monsieur Daldry – Marc Lévy

L’histoire : dans l’Angleterre post seconde guerre mondiale, Alice vit à Londres un quotidien somme tout monotone, entourée de ses amis. La veille de Noël, ils se rendent tous à Brighton assister à la fête foraine. Alice, poussée par ses amis, va consulter la voyante qui y officie, et cette dernière lui fait une révélation qui pourrait bouleverser son avenir si elle choisit d’y croire. Accompagnée de son fantasque voisin, Monsieur Daldry, elle entame un quête au cours d’un voyage initiatique à la recherche de ses origines et de son destin.

On ne compte plus les succès de Marc Lévy. J’aime son style facile à aborder, ses histoires simples mais qui mêlent tout un éventail d’émotions – du rire aux larmes d’une page à l’autre, et ses personnages auxquels on s’identifie facilement.

Ayant lu quasiment tous ses romans, (que j’ai tous aimé), je dois dire que j’ai eu plus de mal avec celui-ci. Certes, le pitch donne envie, on a très vite envie de connaître la suite en lisant les premières pages. Malheureusement, et contrairement à d’autres de ses livres, j’ai eu plus de mal à accrocher aux personnages et trouvé que l’on  tarde à vraiment à rentrer dans « l’action ».  Pourtant, tous les éléments à succès d’un Marc Lévy y sont : l’exotisme, le voyage, des personnages atypiques (le duo antagoniste-mais qui finit par s’apprécier et tomber amoureux marche toujours), les grands sentiments etc. mais … il y a un petit quelque chose qui manque, une petite étincelle qui n’y est pas…

En conclusion, un bon Marc Lévy, une bonne lecture « divertissement » – pas prise de tête – mais en deça, (je trouve), de ce qu’il a l’habitude de nous proposer. J’ai plus vibré en lisant « Le première  nuit / La premier jour » ou « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites » qu’avec « L’étrange voyage de Monsieur Daldry ». Pas un (vrai) coup de coeur pour cette histoire là, mais j’espère qu’il se rattrapera avec son dernier roman « Si c’était à refaire »… !